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Les disparitions forcées

  • Photo du rédacteur: Izabel Lopez Raymundo
    Izabel Lopez Raymundo
  • 9 févr. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 oct.


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Je souhaite évoquer le sujet des "disparitions forcées", puisque c'est à l'origine de mon histoire.

Je constate que le sujet est encore peu connu et pas toujours bien compris.

Je vous suggère de vous documenter sur le site internet des nations unies qui traite du sujet. Vous trouverez sur internet quelques informations ainsi que des témoignages et des reportages.

La disparition forcée ne touche pas que le Guatemala, pensons notamment à l'Algérie, l'Argentine, le Chili, la Chine, le Congo, l'Espagne, le Mexique, etc...). Aujourd'hui cette pratique est reconnue comme un "crime contre l'humanité".


De manière simplifiée, la disparition forcée c'est l'état ou l'armée qui fait disparaître les personnes "dérangeantes". Dans les récits, nous retrouvons des cas de kidnapping ou de séquestration, mais aussi de torture et d'assassinat.

Dans le cas contexte politique lié au Guatemala, la guerre civile qui a duré 36 ans n'a pas fait que des victimes autochtones mayas. Toutes les personnes considérées comme des sympathisants du peuple maya, communauté œuvrant pour les droits de l'homme, étudiants, enseignants, journalistes,... auront pour certains soit disparu, soit été assassiné.

Le sort du peuple autochtone est bien triste quand on sait qu'on leur réservait la fameuse "politique de la terre brûlée". Un véritable génocide. A noter que 1982 et 1984 auront été les périodes les plus sanglantes dans la région plus connue sous le nom de " triangle Ixil. "


Torturer, massacrer les mayas ne suffisait pas, il fallait aussi séparer des familles déjà endeuillées et enlever leurs enfants, pour que la déchirure psychologique perdure.


Quel but alors ces disparitions forcées? Était-ce le besoin de monnayer des adoptions?

En réalité non, du moins ce n'était pas l'intérêt principal. Mais comme dans toute guerre, il y avait des "bénéfices" et mettre soit disant les "orphelins et miraculés de guerre" à l'adoption internationale était une magnifique opportunité de rendre la pratique lucrative. Mais il faudrait vraiment se plonger dans le contexte politique de l'époque et l'histoire du conflit armé interne, entre armé et guérilleros. Pour simplifier, rappelons surtout que le but était le désir de prendre les terres, coloniser, déplacer les peuples autochtones et faire disparaître les résistants, tuer sans aucune pitié, sans oublier de bien faire souffrir pour mieux faire régner la terreur.


Peut-on parler d'un trafic d'enfants?


Dans sa définition principale, les disparitions forcées ne sont pas un trafic d'enfants organisé minutieusement par des trafiquants d'être humains. Tout le monde pouvait disparaître, cependant nous sommes clairement aux prémices d'une pratique à venir et les kidnapping de guerre sont un fait. A ce jour les langues commencent à se délier et nous découvrons de plus en plus de témoignages prouvant que des trafics de bébés ont eu lieu au Guatemala pendant le conflit armé et que des centaines d'enfants concernés par les adoptions illégales sont toujours à la recherche de leurs familles biologiques.

Aujourd'hui nous sommes des milliers de survivants dans le monde et certains d'entre nous s'unissent à leur échelle pour dénoncer un fait bien réel.


Mon témoignage à l'ONU


J'essaye de guérir ce qui peut encore l'être et accepter ce qui ne peut plus changer. Je partage un témoignage de vie en mémoire à une partie de ma famille disparue. Je souhaite porter un message de guérison presque symbolique et indispensable dans ma quête de résilience. Je garde l'espoir de pouvoir peut-être aider à ma manière de futures générations à ne jamais oublier nos racines ancestrales. Vous pouvez également retrouver mon témoignage en hommage à ma famille, ainsi qu'une pensée à toutes les victimes des disparitions forcées. J'ai eu l'honneur de pouvoir partager mon histoire, lors de l'ouverture de la 24 eme session du Comité des disparitions forcées. 422e réunion, 24e session, Comité des disparitions forcées (CED) | UN Web TV


Dans mon expérience personnelle, nous savons de source sûre que le militaire qui m'a emportée, avait la connaissance de mon identité exacte donnée par mes soeurs rescapées elles aussi. Il me déclara (malgré cette information) à l'hôpital comme étant la seule survivante de ma famille. J'ai donc été mise à l'adoption internationale. J'étais ce qu'on peut appeler une belle opportunité de guerre. On ne cherchait pas à retrouver les familles, mais bien à les séparer que ce soit par des massacres ou des disparitions forcées. Que ce soit le militaire, à l'hôpital, ou même à l'orphelinat, on préférait fermer les yeux sur la situation et l'identité réelle de l'enfant soit disant orphelin et on leur créait une nouvelle histoire. Beaucoup ont été adopté, alors qu'ils avaient encore des parents.


 
 
 

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